Cette année, les Journées du patrimoine s’organiseront sur le thème de « l’Art déco, années folles, années Krach ». À cette occasion, plusieurs visites guidées seront organisées gratuitement durant le week-end des 20 et 21 septembre 2025, en collaboration avec la division de la promotion du patrimoine de Woluwe-Saint-Lambert et l’asbl Arkadia.
Dans les années 1920, Bruxelles succombe à la mode des citésjardins, venue d’Angleterre. Le principe, novateur, est largement promu par la Société des Habitations à bon marché, fondée en 1920 dans le contexte de la reconstruction d’après-guerre. La cité du Kapelleveld est construite au milieu de nulle part, précédant
de quelques années l’exécution des grands plans d’aménagement du territoire de notre commune qui prévoient la construction de l’avenue de Wezembeek, reliant Montgomery à Wezembeek (avenues de Broqueville, Paul Hymans et Émile Vandervelde). Les terrains y étaient abordables et encore complètement vierges de
toute construction. Le quartier est dessiné par l’urbaniste Louis Van der Swaelmen. Antoine Pompe, Huibrecht Hoste, Jean-François Hoeben et Paul Rubbers sont les quatre architectes qui proposent les 19 types de maisons qui sont construites entre 1922 et 1926, en plus des commerces et équipements collectifs.
Érigé au coeur de Woluwe-Saint-Lambert, l’hôtel communal est un lieu de rencontre incontournable pour tous ses habitants. Conçu par l’architecte Joseph Diongre en 1939, le bâtiment de style moderniste combine le petit granit et la brique jaune de Boom. Il est doté d’une tour-beffroi polygonale haute de 30m. L’espace intérieur s’ordonne autour de la salle des pas perdus, à l’ambiance feutrée et monumentale. Dès l’entrée se dégage une vue d’ensemble sur les guichets et vers l’étage, grâce à la
coursive qui encercle la rotonde, le tout éclairé naturellement par la coupole ajourée. Les salles officielles et les bureaux des élus sont parquetés et lambrissés, tandis que l’escalier d’honneur est paré de marbre. Les espaces ouverts au public sont ornés d’une mosaïque « trencadis » (faite avec des fragments de carreaux de grès) au sol et en guise de lambris. Conforme à sa fonction, le lieu accueille au quotidien de nombreux habitants et habitantes venus pour obtenir documents et informations.
Le verre opalescent fascine par son apparence légèrement laiteuse, délicatement bleutée, qui s’illumine de reflets orangés ou dorés selon la lumière qui le traverse.
L’exposition Opalescents invite à découvrir une large diversité de créations des plus prestigieux verriers français de la période Art déco, dont René Lalique, Marius Sabino, Cesari ou Pierre d’Avesn, qui ont contribué au développement d’un goût français pour les arts décoratifs dans les années 1920-1930. Les pièces sont travaillées selon la technique du verre moulé qui permet des reliefs d’une grande finesse et une large diversité de réalisations : vases, statuettes, chandeliers, coupes, pressepapiers, pendules, bonbonnières, luminaires et, plus étonnants, des bouchons de radiateur automobiles autrefois très prisés. Elles illustrent les thématiques en vogue à la période Art déco : décorations florales ou géométriques, bestiaire très diversifié ou encore élégantes figures féminines. L’exposition offre l’occasion
unique de découvrir une sélection de près de deux cents créations exceptionnelles provenant de la collection privée, très rarement montrée, de Philippe Decelle, habitant et citoyen d’honneur de Woluwe-Saint-Lambert.
Au début des années 1920, il a fallu d’âpres négociations pour que l’avenue de Broqueville puisse démarrer au rond-point Montgomery, rompant la symétrie de celui-ci. La paternité de ce nouveau boulevard revient à Albert Dumont, mandaté dès après la Première Guerre mondiale par les deux Woluwe puis par les autres communes du grand-est de Bruxelles pour prévoir le développement urbain de leurs territoires. Initialement dénommée « avenue de Wezembeek », la nouvelle artère s’appelle aujourd’hui successivement de Broqueville, Paul Hymans et Émile Vandervelde. L’avenue de Broqueville est construite entre 1925 et 1927 et rapidement ourlée d’une forme d’habitations en plein boom en Belgique à cette époque : les immeubles à appartements.